top of page
Rechercher
Photo du rédacteurloudebergh

What you are looking for is in the library, Michiko Aoyama.



Cela faisait des années que je n’avais pas lu en anglais. 

C’était quelque chose que je faisais beaucoup à une époque. 

Traverser un texte dans une langue qui n’est pas la sienne a quelque chose de magique. 

De prime abord, on craint d’être perdu.e, un peu plus lent.e que d’habitude, moins à même de lire « entre les lignes ».

Au fil du texte pourtant, on se rend compte que rien de cela n’a court. On comprend. On perçoit. Et en plus de lire entre les lignes, on lit derrière aussi. Avec un regard neuf, un cerveau tourné vers l’ailleurs, une autre manière de penser. 

Et quoi de plus chouette que de lire, dans une langue qui ne nous est ni maternelle ni paternelle, un texte traduit d’une troisième, encore plus lointaine? Il y a de quoi devenir chèvre.

Ou sage, c’est selon. 


J’avais choisi, pour ma reprise, un texte qui me semblait facile. De la littérature feel-good, rien de bien compliqué. Mais je crois, alors que je referme What you are looking for is in the Library de Michiko Aoyama, que je me suis trompée sur toute la ligne. Bercée par un jugement un rien élitiste, et terriblement bête. 

Car si ce n’est pas toujours le cas, ce type de littérature qui encourage à réfléchir sur le sens de son existence et donne quelques clés pour une vie plus joyeuse, peut arriver à point nommé dans une vie. Et ouvrir des portes, dessiner des chemins de lumières, tracer des routes. 

Il suffit, pour cela, de la lire avec un regard dénué de toute ironie, un regard pur et neuf. 

Celui d’un.e enfant. 


*


Homme ou femme, jeune ou vieux, salarié ou retraité... ils sont cinq à franchir le pas de la petite bibliothèque tenue par Sayuri Komachi en plein coeur de Tokyo. Leur point commun: ils sont au croisement de leur vie. À chacun, Sayuri Komachi, énigmatique bibliothécaire attentive aux autres, proposera un ouvrage totalement inattendu, bien loin de celui qu'ils croyaient être venus chercher.

Mais ce choix ne relève pas du hasard, ce livre se révèle comme le jalon qui leur permettra de changer de vie.

Sayuri Komachi dévoile à chaque lecteur le pouvoir de la lecture et l'importance qu'une personne attentive et à l'écoute peut avoir sur le destin de chacun d'entre nous.


*


Lorsque l’on retire les lunettes de la causticité, un tout autre monde s’offre à nous. Il en va de même dans le champ de la littérature. Et s’il n’est ici nullement question de biberonner son esprit à la pensée magique et aux idées simplistes et toutes faites, il est parfois de bon ton de se laisser porter par les belles pensées. C’est ce que propose de faire la romancière japonaise mainte fois primée, et cela fait un bien fou. 


Alors lisons, aimons et regardons la vie et les autres comme ce qu’ils sont : des perles posées sur notre chemin, ne demandant qu’à être regardé.e.s. 

Vraiment. 


*


PS: Dans sa traduction française, le roman s'intitule La bibliothèque des rêves secrets.


5 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page