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Rosa Candida et L'embellie, deux romans d'Audur Ava Ólafsdóttir.

Photo du rédacteur: loudeberghloudebergh


J’ai relu ces deux textes d’Audur Ava Ólafsdóttir coup sur coup, en quelques jours à peine.

Je les avais fait miens il y a plusieurs années déjà, juste après l’arrivée de l’Amour-le-grand dans ma vie mais avant que la maternité n’emporte mon cœur dans des contrés aussi sublimes qu’hasardeuses. 

J’avais alors lu tous les romans de l’autrice islandaise, jusqu’au dernier, Eden, paru il y a peu. La faisant entrée dans mon panthéon littéraire personnel, célébrant sa plume, la beauté de ses textes, sa grâce infinie. 


Mais voilà que la semaine passée – alors que libraire nouvellement devenue, je conseillais Rosa Candida et L’embellie à une cliente, j’ai soudainement été prise par le désir de les relire. Parce qu’outre le fait que j’en avais gardé le souvenir de merveilles de lecture, je ne parvenais plus à en avoir une idée autrement plus précise. 


Et puis j’avais besoin de douceur. De celle que seuls les textes d’Audur Ava Ólafsdóttir sont capables de convoquer. Cette grâce inimitable. Cette sensibilité. 

Inutile de vous préciser qu’une fois encore, et bien qu’il s’agisse de relectures, j’ai été littéralement subjuguée. 

Je me permets de chroniquer ces deux romans ensemble car ils se ressemblent beaucoup. Tous deux donnent à lire des être flottants, un peu perdus, un peu seuls aussi, et qui peu à peu vont s’accrocher à un être, une chose, un but, et par là même entrer dans la vie, y sauter à pieds joints, vraiment. Grâce à l’Amour toujours, et puis à l’Enfant : Tumi, le petit garçon sourd et presque aveugle dans L’embellie et Flora Sol, le bébé d’Arnljótur et d’Anna. 


Je regarde avec une infinie tendresse la manière qu’a Audur Ava Ólafsdóttir d’embrasser le monde. De montrer sans jamais expliquer, d’interroger sans cesse ce qui semble venir de soi. J’aime son attachement au sensible, au monde des odeurs et des saveurs. À ces infinis détails qui sont le sel et l’essentiel de la vie. À ces langues qui peinent à se délier, à ces regards qui ne savent trop comment dire. 

J’aime la timidité de ses personnages toujours un peu « à côté » mais pourtant terriblement justes. La sensibilité de ce jeune homme qui ne sais dire les choses autrement que par les fleurs (Rosa Candida), cette femme ayant désespérément besoin d’apprendre à poser des actes pour elle-même (L’embellie) dans un grand mouvement de libération. 


Audur Ava Ólafsdóttir écrit les femmes et les hommes avec la même intelligence, la même justesse, sans aucun manichéisme, ni aucune facilité. 

C’est à chaque fois confondant de beauté, de grâce et de douceur. 

Et je défie quiconque d’écrire de plus belles pages sur le couple (et la paternité) que celles que porte Rosa Candida. 


L’écriture de l’autrice islandaise est une véritable cure de jouvence. De celle qui remet les idées en place, l’église au milieu du village, et redonne le goût des choses vraies, simples et pures. 

Rosa Candida et L’embellie sont deux bijoux, à mettre entre toutes les mains. 

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Louise DE BERGH, Chardonne. 

loudebergh@gmail.com

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