Les fleurs aussi ont une saison est une pure merveille.
Un bijou de tendresse, d’amour, et de grâce.
Tressaillant de vie, de larmes et de justesse.
Découvert sur le compte Instagram d’une amie, j’ai immédiatement été séduite par sa couverture toute de vert, de bleu ciel et de corail, et me suis empressée de le commander auprès de ma libraire préférée. Je n’ai pas voulu regarder de quoi il était question. Je me suis contentée du coup de cœur de mon amie, de cette image toute de maternité vêtue.
Et de douleurs aussi.
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En quelques mois, Cécile perd les trois femmes de sa vie. Rien d’exceptionnel quand on vit en temps de guerre ou dans une série télé dramatique mais, jusque là, chez les Porée, c’était plutôt calme alors ça les a un peu surpris.
Comme la vie a parfois un sens du timing farfelu, c’est aussi pendant cette période que Cécile tombe enceinte pour la première fois.
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J’ai été subjuguée par la grâce de ce récit. Sa splendeur, son infinie tendresse, sa sève gorgée de vie. Mêler mort(s) et maternité dans un roman graphique (ou ailleurs d’ailleurs) n’est certainement pas une mince affaire, mais Camille Anseaume et Cécile Porée y sont parvenues avec une maestria et une sensibilité hors norme.
Il n’est pas possible de ne pas verser de larmes à la lecture de cette histoire phénoménale. Mais c’est probablement en cela qu’elle porte en elle toute la beauté du monde.
Car les larmes, la tristesse, c’est la vie.
Celle qui déborde, déploie, grandit.
J’ai aimé la justesse des mots choisis, la beauté des dessins les mettant en valeur, la préciosité de l’objet-livre que j’avais entre les mains. J’ai aimé sa sincérité, son intelligence, sa finesse. Le rythme de sa narration et les monceaux de nuages et de sourires soulevés sur son passage.
J’ai vu, en filigrane, la force incroyable qu’il avait fallu pour raconter cette histoire, la dessiner, la partager avec une scénariste et des lecteurs.ices. Le chemin qui avait dû être celui de Cécile Porée pour y parvenir. Cela m’a impressionnée.
Et émue.
Beaucoup.
Lisez ce livre. Offrez-le! Vous ressortirez de cette lecture grandi.e, les yeux tournés vers cette vie qui avance.
Inéluctablement.
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