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Les Demeurées, Jeanne Benameur.

Photo du rédacteur: loudeberghloudebergh


Un texte comme une prière.

Plus beau que beau. 

Tissé de silences, de peurs et de mots, 

vivants comme la terre qui les porte. 

Un texte comme un souffle s’élançant vers les cieux, touchant les cimes et déchirant les nuages. Une symphonie. 

D’à peine 80 pages. 

Miraculeuse. 


*


La mère, La Varienne, c’est l’idiote du village. La petite c’est Luce. Quelque chose en elle s’est arrêté. Pourtant. À deux, elles forment un bloc d’amour. Invincible. 

L’école menace cette fusion. L’institutrice, Mademoiselle Solange, veut arracher l’enfant à l’ignorance, car le savoir est obligatoire. Mais peut-on franchir indemne le seuil de ce monde? 


L’éditeur ajoute : L’art de l’épure, quintessence d’émotion, tel est le secret des Demeurées. Jeanne Benameur, en dentellière, pose les mots avec une infinie pudeur et ceux-ci viennent se nouer dans la gorge. 


*


Une langue comme un miroir, donnant à voir la plus infime parcelle de peau. 

Celle de la Varienne d’abord, toute de phrases courtes, juxtaposées, à peine une idée, des actes posés et la peur – immense – en embuscade. Celle de la petite, comme deux grands yeux inquiets. Incapables de quitter, faire faux-bond, défaillir. Aller là où la mère ne va. Celle de l’institutrice enfin, toute de subordonnées et d’élaborations, d’idées, d’envies, de révolutions. 

Là réside l’immensité du talent de Jeanne Benameur : faire de sa langue l’architecte de ses personnages, donner corps, cœur et âme, à ce qu’elles sont, avec plus de justesse que n’importe quelle description. 


Les Demeurées subjugue par sa brièveté, son incandescence, sa pureté. 

C’est une minuscule merveille, 

un écheveau de fils fragiles et colorés,

demeuré là, sur la table pour se voir emporté.  

 
 
 

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Louise DE BERGH, Chardonne. 

loudebergh@gmail.com

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