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Photo du rédacteurloudebergh

Le feu du lac brûle les hommes, Anne-Laure Ubaud.


Dans le silence, j’ai choisi l’écriture pour gratter l’existence. 

Quel plus bel exergue pour un tel recueil? 

Quelle plus belle image pour dire tout ce dont l’écriture est capable? 

Gratter, écorcher, érafler la vie. 

Détacher le cerveau de sa boîte crânienne, 

Décoller les pieds du sol. 


Quelques lignes plus loin, je lis : c’est évident, je défripe mon cœur avec les mots, et une fois de plus, tout mon être tressaille. Mais oui, mais bien sûr! Voilà l’immensité du mystère. Voilà ce que les pauvres auteur.ice.s que nous sommes tentons désespérément de faire, page après page, ligne après ligne. Défriper nos cœurs. Écraser les plis, repasser les aléas, défroisser les soubresauts de l’âme. 


Le feu du lac brûle les hommes d’Anne-Laure Ubaud est une absolue merveille. Un bijou de grâce et de beauté dans un écrin vermillon. Une ode à « la cavité dedans qui faisait mal à en crever », à la tristesse, à la rage et aux tourments. Aux pouvoirs de l’écriture, aux sommets et aux vagues. 

À la liberté. Impérieuse, insolente.

 

C’est un cri. Un hurlement de louve lancé de par les monts (les mots) et les cimes, une invocation,  une demande de ralliement. 

C’est un souffle. Grandiose et puissant. 

Capable de nous emporter loin. Aussi loin qu’il le faudra, 

et pour que liberté soit faite, 

vers un ailleurs, hôte de notre destin.

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