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Hexa, Gabrielle Filteau-Chiba.

Photo du rédacteur: loudeberghloudebergh


Il est des romans pour lesquels on nourrit un formidable espoir. 

Celui d’être transporté.e loin, dans un monde plus juste et plus beau, 

incarné et charnel. Le dernier roman de Gabrielle Filteau-Chiba, femme impressionnante de douceur et d’intelligence, tant par sa plume que ses combats, est de ceux-là. 

Plein de promesses. 


*


Thalie, 16 ans, vit avec ses parents, Gabriel et Sandrine, dans la Cité de Sainte-Foy au Québec. Nul n’a le droit de franchir le Mur qui entoure la ville et protège ses habitants de la dévastation et du chaos qui sévissent au-delà.

Chaque printemps et jusqu’au retour des neiges, Sandrine quitte son amoureux et sa fille pour reboiser le Nord du pays avec un groupe de femmes. Cette année, Thalie obtient le droit de l’accompagner. Loin de toute forme de civilisation, au contact de ces planteuses d’arbres généreuses et acharnées, l’adolescente découvre un monde insoupçonné, où la nature est omniprésente, où la sororité règne, où tout semble encore possible.


*


Je connaissais de l’autrice son histoire formidable, ses trois ans passés dans une cabane seule au Québec, au cœur de la forêt, sans eau, sans électricité, sans réseau. Je savais ses combats, son éco-féminisme, son attachement au monde sensible et la splendeur de sa prose. Je connaissais sa formidable trilogie Encabanée, Sauvagine et Bivouac, à la portée des plus symboliques. Je partais acquise à la cause. Car je partage sa pensée et ses combats. Ses rages, aussi. 


Mais j’ai été gênée aux entournures. Parce que j’ai senti la fiction au service du combat et le roman à thèse. Et c’est quelque chose qui ne me plait pas beaucoup. Je crois en la force des récits, aux imaginaires qu’ils créent, je pense qu’ils sont importants – salutaires même. Ils sont sources de prise de conscience et de résistances. Mais il faut, à mon sens, que cela reste « léger ». Que le récit reste premier, la thèse en filigrane. 

Dans Hexa, j’ai eu le sentiment que Gabrielle Filteau-Chiba tricotait son récit autour des thèmes qu’elle souhait défendre, donnant à lire une fiction assez peu plausible, pleine de (trop) d’éléments qui m’ont semblé un peu bâtis « à la truelle ». Juxtaposés, extirpés de son esprits, tordus, pour se plier à l’idéologie (sublime au demeurant, et que je partage) défendue. 


Une déception donc pour ma part, teintée néanmoins d’une superbe admiration pour la femme, l’autrice et la militante qu’est Gabrielle Filteau-Chiba. 


 
 
 

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Louise DE BERGH, Chardonne. 

loudebergh@gmail.com

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