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Photo du rédacteurloudebergh

Cabane, Abel Quentin.


Si j’ai su reconnaitre dans Cabane la langue sûre et précise d’Abel Quentin, l’intelligence de son propos, la finesse de son scénario, je n’ai pas réussi à aller au bout de cette histoire. 

Il m’a manqué le souffle. Le romanesque. L’envie. 

Je ne parvenais à détacher mes yeux du roman à thèse que j’avais le sentiment d’avoir sous les yeux,

le cœur en berne, les émotions bien planquées. 


*

Berkley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. 

Les résultats de l’IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu’on le connaît s’effondrera au cours du XXIème siècle. Au sein de l’équipe, chacun réagit selon son tempérament : le coupe d’Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le ring pour alerter l’opinion ; le français Paul Quérillot songe à sa carrière et rêve de vivre vite ; et l’énigmatique Johannes Hudson, le Norvégien, surdoué des maths? Hudson, on ne sait pas trop. Certains disent qu’il est devenu fou.


L’éditeur ajoute: 

De la tiède insouciance des seventies à la gueule de bois des années 2020, Cabane est le récit d’une traque, et la satire féroce d’une humanité qui danse au bord de l’abîme.


*

J’avais été terriblement séduite pourtant, par cette couverture magnifique, et ce que l’on pouvait en dire dans la presse. Je trouvais l’idée sensationnelle et la possibilité de la transformer en littérature m’intriguait au plus haut point. Retourner dans les années 70, être confronté.e au fait que l’on connaissait déjà la catastrophe à venir, que l’on refusait simplement de voir l’inéluctable. 


C’est néanmoins sans grand regret que je referme le livre page 225. 

Ennuyée de m’ennuyer tant. Ne parvenant à m’attacher à aucun des personnages présentés successivement sans réelle recherche littéraire. Désespérée de ne parvenir à m’enthousiasmer vraiment, rien qu’une seule fois! 


Si la langue d’Abel Quentin est aussi dense que touffue et séduisante, elle cache un livre dénué de verve. Un texte intelligent, certes, très intelligent même, mais qui ne respire pas. 

Qui ne frissonne pas. 

Un texte sans âme, en somme. 

Dommage. 

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